Hémorroïdes

La maladie hémorroïdaire est très fréquente, touchant à parts égales hommes et femmes. Plus de la moitié de la population va développer des hémorroïdes, surtout après 30 ans.
Les hémorroïdes sont des formations veineuses situées dans le canal anal et autour et sont dans la grande majorité des cas indolores ; c’est leur engorgement anormal qui entrainent alors des troubles.

Il y a plusieurs stades de 1 à 4 en fonction de l’évolution de l’hypertrophie de ces veines hémorroïdaires
Il y a deux types d’hémorroïdes :

  • Les hémorroïdes externes, se développent près et autour de l’anus, et sont recouvertes de peau. Elles sont en général indolores. Néanmoins, en cas de thrombose d’une hémorroïde externe, elle forme une boule douloureuse, pouvant s’ulcérer et saigner.
  • Les hémorroïdes internes, se développent à l’intérieur de l’anus, en dessous de la muqueuse. Les symptômes les plus fréquents sont des saignements indolores et l’extériorisation des hémorroïdes lors de la défécation, associés à un problème d’hygiène. Par contre, une hémorroïde interne peut provoquer de vives douleurs si elle est complétement extériorisée, prolabée au travers de l’anus et ne pouvant être repositionnée.

Consultation

Prendre rendez-vous

Centre de Chirurgie Digestive
et de l’Obésité - Béarn

8 boulevard Hauterive - 64 000 PAU

05 59 02 48 54

Où nous trouver

Symptômes

Les symptômes typiques des hémorroïdes sont des démangeaisons au niveau de l’anus, des douleurs lors de la défécation et des traces de sang sur le papier toilette.

La présence de sang dans les selles doit toujours faire l’objet d’une consultation médicale.

Au stade III et IV, les hémorroïdes sont également visibles de l’extérieur et palpables. Il arrive que le sphincter contrôlant la fermeture de l’anus ne fonctionne plus parfaitement et que le patient ressente un besoin impérieux d’aller à la

selle ou présente une incontinence fécale.

Causes

Les causes des hémorroïdes ne sont pas encore complètement comprises, plusieurs théories existent.

La première est liée à la détérioration du sphincter, le second est en rapport avec un épaississement ou à une hypertrophie du sphincter puis la troisième serait due au gonflement du plexus hémorroïdaire.

On sait toutefois que les hémorroïdes peuvent être provoquées ou accentuées par certains facteurs de risque comme :

  • l’âge, car les tissus au niveau des hémorroïdes deviennent plus faibles,
  • l’hérédité (causes génétiques),
  • la constipation (souvent considéré comme la principale cause menant à des hémorroïdes), notamment suite à une alimentation pauvre en fibres alimentaires,
  • un effort trop important pendant la défécation,
  • la grossesse (surtout pendant le dernier trimestre, suite à une pression trop élevée sur le plancher pelvien),
  • l’hypertension au niveau des veines,
  • l’absence d’exercice (peu de sport, sédentarité),
  • l’excédent de poids et notamment l’obésité,
  • l’insuffisance cardiaque,
  • une alimentation trop riche en aliments épicés ou en alcool.

Traitement médical

Le traitement est fonction du stade des hémorroïdes et des troubles occasionnés.
Au stade I et II, les hémorroïdes peuvent être traitées de manière conservatrice à l’aide de pommades ou de suppositoires anti inflammatoires et anti-douleurs permettant de les désenfler.

L’élimination de la cause des hémorroïdes, à savoir la constipation, est indispensable pour le succès du traitement.
Une alimentation riche en fibres, boire suffisamment et faire de l’exercice permettent de lutter contre la constipation.
Ces traitements médicaux permettent souvent de « passer un cap » , mais rapidement les traitements chirurgicaux s’imposent.

Traitement chirurgical

En cas d’hémorroïdes de stade III ou IV, une intervention chirurgicale est généralement incontournable.

Il existe plusieurs méthodes chirurgicales pour l’ablation des hémorroïdes :

La ligature des artères hemorroïdaires guidées par Doppler

La ligature des artères hémorroïdaires guidées par Doppler , qui peut porter plusieurs noms HAL Doppler , DGHAL ou THD
La technique est réalisée au bloc opératoire sous anesthésie générale et consiste à repérer les artères qui alimentent les territoires hémorroïdaires avec une sonde Doppler introduite dans le canal anal ; ces artères sont ligaturées et la pression dans les territoires veineux sous la ligature diminue ; ensuite on réalise une sorte de lifting de la muqueuse anale pour retendre les tissus et repositionner les veines hémorroïdaires à leur place.

Dans cette technique on ne retire pas et on ne coupe pas les hémorroïdes, donc les douleurs sont moins importantes que dans la chirurgie traditionnelle et les suites sont plus simples. Mais on ne peut pas appliquer cette procédure à tous les stades et il y a un taux d’échec autour de 15 %.

Il n’y a pas de soins particuliers en dehors du lavage habituel de la région du périné lors de la douche, puisqu’il n’y a aucune plaie opératoire.

Le traitement par radio-fréquence ou technique Rafaelo

Il s’agit d’une technique récente peu invasive qui consiste à traiter les paquets hémorroïdaires en introduisant une sonde de radio fréquence dans la dilatation veineuse, la sonde étant reliée à un générateur produisant une coagulation des hémorroïdes pathologiques. Elle est réalisée le plus souvent sous anesthésie générale ; c’est une alternative à la technique précédente, mais elle n’est pas applicable à tous les stades de la maladie.

Elle est peu douloureuse et ne nécessite pas de soins complexe en post opératoire et peut donc être pratiquée en ambulatoire.

La résection classique selon Milligan et Morgan

A un stade évolué de la pathologie hémorroïdaire, les techniques récentes décrites précédemment ne sont pas toujours possibles ou ne fonctionnent pas.

C’est la technique classique de résection, on retire les structures hémorroïdaires selon un procédé dit d’hemorroïdectomie pédiculaire. Cette méthode réalisée sous anesthésie générale laisse en fin d’intervention des plaies entre lesquelles persistent des zones de peau saines.

Selon l’importance et la répartition des territoires deux à quatre plaies peuvent être pratiquées ; il s’agit d’une technique efficace universellement pratiquée depuis des années mais dont les suites sont plus difficiles et plus longues que pour les deux techniques précédentes, les soins étant plus longs et les traitements antalgiques nécessaires sur une période de temps plus longue.

Les soins locaux à domiciles sont simples, ils nécessitent la douche ou le lavage des plaies au bidet avec de l’eau tiède et du savon chirurgical ou de Marseille, puis l’application de pommade de type Bepanthene ou Cetavlon.